Noir... LUMIÈRE Volume 1

Couverture noir... LUMIÈRE vol. 1 Format Numérique :

Florence Delorme et Pierre Launay

Auteurs : Florence Delorme & Pierre Launay
Genre : Recueil de pièces
Thème : Adolescence, commedia dell'arte, mensonge, ficton historique, comédie policère etc. .
Effectif : de 4 à 12 comédiens enfants ou adolescents
Public : Tout public
Destination : Scène amateur
Duréee : de 40 minutes à 1h30

Les pièces

Préface

Pourquoi écrire pour le théâtre ?
C’est un genre ennuyeux que seuls apprécient quelques vieillards cacochymes qui s’enferment pendant des heures dans des salles surchauffées sur des sièges poussiéreux ou des strapontins démembrés, pour contempler la scène où des olibrius prennent leurs perversions pour des angoisses existentielles. Chacun sait que le théâtre est un genre prétentieux et hautain dont la snobitude se fait connaitre jusque dans la pédanterie de son nom : « Théâtre » qui commence par « thé », cette lavasse insipide que nous impose de puis trop longtemps la perfide Angleterre incapable de faire un café correct ou un pinard potable, et continuant par « âtre », synonyme prout-prout de cheminée que personne n’emploie jamais sauf les parisiens qui passent un week-end à la campagne et trompent leur ennui en « faisant une flambée dans l’âtre » pour se croire dans un conte de Perrault avant de retrouver leur bagnole et les embouteillages du périphérique. « Âtre », ce mot porte toute la magie de pacotille d’un passé factice et nul doute qu’au Petit Trianon, Marie-Antoinette ou la Pompadour ou dieu sait quelle Marie-Chantal endimanchée venait se réchauffer auprès de « l’ââââtre » quand elle en avait marre de compter les moutons dans sa ferme pour milliardaire taré.
Thé, âtre.
C’est tout un univers. On voit déjà, dans la pénombre rassurante d’un manoir de province, Anne-Charlotte prenant le thé avec sa bonne amie Marie-Clothilde dame patronnesse comme elle-même, toutes deux présentant sur des repose-pieds de tapisserie, leurs bottines en chevreau et laissant entrevoir, sous le bouillonnement des jupons qui gonflent leurs jupes d’organdi, un peu de leurs chevilles délicates, à la douce chaleur de l’âtre où pétille une joyeuse flambée, tandis que leurs époux s’adonnent aux plaisirs de la chasse, du placement de leurs liquidités sur des comptes off-shore ou de partys voyantes avec de scandaleuses maitresses. Elles parlent d’Aristophââââne, de Shakespîîîîre, de Moliêêêêre, ou de n’importe quel auteur pourvu qu’on puisse mettre à son nom des accents circonflexes. Pour cette raison elle se méfient de Tchekov, de Strindberg, de Brecht ou de Gogol, mais elles adôôôrent Euripîîîde, Marivôôô, Labîîîîche et Camûûûûs…
Suite de la préface

Pierre Launay

Extrait

Porta
Piccola
sur scène

avec la
Compagnie Acte Un

Porta Piccola
en format numérique

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